FERRARI 250 GT Granturismo Pinin Farina  

1959

english version


La voiture mise en vente (cliquez sur l'image pour la voir plein cadre).

Ce modèle fut présenté au Salon de Paris 1958. C'est l'héritier de la toute première 250 Europa à moteur "Colombo" (issu de la 250 Mille Miglia de course), et des 250 GT Boano. Ce Coupé Pinin Farina 2 places connut deux générations - 1958/59 puis 59/60 - , la seconde bénéficiant d'améliorations importantes et directement issues de la compétition, notamment ressorts de soupapes hélicoïdaux permettant de plus hauts régimes, double distributeur et freins à disques.

Nous le voyons ci-dessous en version cabriolet et coupé, entourant la célèbre Berlinette Châssis Court. Même moteur, châssis court pour l'une, et long pour les deux autres - le châssis des "Tour de France" -, cette génération de Ferrari 250 biplaces représente un sommet dans l'histoire de l'automobile.

Parmi les innombrables victoires des modèles 250 Ferrari, citons le doublé vainqueur des 250 Testa Rossa au Mans en 1960 (les 250 GT Châssis Court enlevant les 4, 5, 6 et 7èmes places)... Puis en 61, les Ferrari équipées du même moteur remportent les trois premières places,  et en 64...les quatre premières places ! Il faudrait aussi citer les 5 victoires à Sebring, les 6 succès à Monza, les 3 triplés consécutifs (!) remportés au Tour de France, les titres de Champion du Monde Sport et GT... 

On comprend pourquoi une Ferrari 250 était alors le pinacle absolu de la voiture de grand sport. Aucune autre mécanique au monde n'a égalé ni approché la domination mondiale du moteur 250 Ferrari.

 

Maquette du Spyder 250 California classé 5è au Mans 59 (seulement 13 voitures à l'arrivée). Le génie de Ferrari et de Colombo permettait à une Ferrari 250 de route, à peine préparée, de telles performances dans la plus dure course du monde. Inconcevables aujourd'hui, ces exploits ont fait l'Histoire...

 

La ligne de la 250 Coupé PininFarina est le produit du talent de Battista Pinin Farina. Elle est contemporaine du Spyder California et de la Berlinette 250 GT Compétition (dont ce coupé est la version routière, au moteur à peine "civilisé"), avec un modernisme en plus qui laisse admiratif tout connaisseur, quarante-cinq ans après sa création. C'est pourquoi certaines 250 GT Coupé Pininfarina sont exposés en référence dans de prestigieux musées (ci-dessous au Chrysler Museum, collection Wade Fuller).

 

 

Plus basse et plus réussie que les 250 GT Boano, le coupé PininFarina est d'une esthétique proche de la perfection, avec ses minces montants de pare-brise et son pavillon court et léger, son allure générale de "cigare" profilé et élégant qui signait les voitures dont on rêvait à cette époque et dont on rêve encore. Quand on réalise que ce coupé deux-places est propulsé par la merveille des merveilles, le V12 Ferrari 3litres Colombo tout alliage, à peine sorti des plus grands circuits du monde, on comprend pourquoi il a traversé le temps, et pourquoi il s'inscrit maintenant au sommet des chefs-d'oeuvre de l'histoire de la marque.

 

En termes financier, ce modèle, par ses caractéristiques et sa rareté, peut être considéré comme un "placement de père de famille" (initié... ) car en examinant toutes les 250 GT Ferrari de cette époque, le Coupé  PininFarina ne peut que consolider sa valeur au-dessus du prix marché actuel.

 


La voiture offerte à la vente.

 

Cette automobile est présentée à l'attention de clients très avertis et de collectionneurs. Nous avons acquis cet exemplaire en propre, parmi beaucoup d'autres qui n'ont pas été retenus, soit parce que leur historique n'était pas satisfaisant, soit parce que leur état n'était pas aussi excellent.

Finie en rosso corsa et sellerie noire, la voiture est fascinante d'abord par sa forme générale élancée et pure, capot très long et cockpit court, avec la sobre agressivité qui signe les Ferrari de cette époque mythique. Les roues Borrani en aluminium poli, à rayons et fixation par écrou central chromé, qui laissent entrevoir les disques neufs, sont en état impeccable, et rendent un effet classique et prestigieux à la fois qui souligne et valorise le dessin intemporel de la carrosserie.

La voiture est de Septembre 1959. Il s'agit d'une série 2, c'est-à-dire avec les perfectionnements techniques de cette version : moteur type 128F (ultime aboutissement technique de la lignée des 250 avec notamment les nouvelles culasses issues de l'expérience compétition de la 250 Testa Rossa) avec les bougies placées à l'extérieur du V, les deux distributeurs, les ressorts de soupapes hélicoïdaux. Les quatre freins sont à disques sur cette version, en remplacement des tambours sur la première série, ce qui améliore considérablement le freinage. Les numéros de châssis et moteur frappés dans le métal correspondent.

A propos de son état de présentation et de fonctionnement, commençons par dire qu'elle a été admirée dans diverses manifestations historiques, et conduite dans une épreuve de 1500 kilomètres sans le moindre ennui.

Nous n'utilisons pas le terme "concours" car c'est une auto qui roule fréquemment, et n'a pas le côté intouchable d'un objet de musée qu'on craint de faire rouler. Au contraire, on peut librement assouvir avec elle le désir, très fort chez les amateurs, de vraiment monter les régimes et pleinement utiliser cette mécanique incroyable. On peut se rendre compte à son volant de ce qu'éprouvèrent les plus grands pilotes à bord de la Berlinetta Competitizione ("Tour de France") techniquement très proche, et les stars de Hollywood, au volant des 250 California...

En effet la voiture a été restaurée voilà une douzaine d'années, et plus récemment des travaux ont été régulièrement effectués (distribution, freins, refroidissement, carburateurs, synchros  et pont arrière refaits) chez l'un des tout meilleurs spécialistes au monde pour les Ferrari classiques, le Hollandais Piet Roelofs, et elle a été entretenue depuis avec un soin jaloux par son propriétaire. Les pneumatiques sont neufs, bien sûr conformes aux dimensions d'époque.

Son propriétaire a constamment amélioré son état durant les dix dernières années, notamment sur le plan mécanique (synchros de boîte, embrayage, ventilateur électrique, distribution récente, pont arrière refait, entre autres), elle est réglée de manière parfaite et son fonctionnement délivre toute la puissance du V12 simple arbre au meilleur de son rendement et de son état. A noter que le moteur bénéficie du montage de carburateurs Weber 40 DCL6 de 40mm (au lieu de ceux de 36) c'est-à-dire ceux des versions compétition telles que les Châssis Court ou les Testa Rossa.

Du point de vue technique et performance, le V12 tout alliage à simple arbre ainsi peaufiné est un régal : nous estimons qu'il délivre sensiblement plus que les 240 chevaux d'origine. Puissant et incisif, servi par la boîte 4 aux rapports assez courts (avec overdrive remplaçant la cinquième), le moteur est parfait. Nous avons conduit la voiture au-delà de 230 km/h dans une sonorité grisante: les montées en régimes sont franches, l'enclenchement de l'overdrive se fait sans aucun à-coup, on peut tirer la quintessence de ce V12 jusqu'à 7000 t/mn sans arrière pensée.

De plus, la pression et la température d'huile, ainsi que la température d'eau sont imperturbables ; nous avons notamment traversé un fort ralentissement de trafic de plus d'une heure sans le moindre échauffement anormal.

Sellerie confortable, patinée mais ferme et en très bon état d'origine, moquette quasiment neuves, tableau de bord de la couleur de la carrosserie et volant en bois et aluminium poli complètent l'ambiance à bord. Le voyage dans cette 250 GT est un plaisir indescriptible.

Posséder une telle automobile n'est pas donné à tout le monde ; on ne peut s'empêcher d'être fier de la conduire, car déjà la connaître et l'apprécier est la preuve d'un savoir en profondeur sur l'histoire des plus grandes automobiles, un signe de goût et de recherche de la perfection. Les pouces levés sont nombreux sur son passage, chacun appréciant la ligne splendide et la classe de l'auto.

Soulever le capot suscite toujours l'admiration des connaisseurs les plus blasés, et les couvre arbre à cames autant que les accessoires de la baie moteur signent immédiatement l'oeuvre d'art italienne d'Enzo Ferrari et de son équipe d'ingénieurs emmenée par Gioacchino Colombo. Ce moteur a remporté quatre fois la course la plus dure du monde, les 24 H. du Mans : 1958, 60, 61 (Olivier Gendebien), et 63 (Ludovico Scarfiotti).

Dans le musée imaginaire des plus belles automobiles, la 250 GT est à sa place, avec la petite centaine encore en existence, et que l'on rencontre si rarement que chaque occasion est un plaisir.

Le prix demandé correspond à la rareté, à l'importance historique et à la qualité de cet exemplaire, en parfait état, rappelons-le et fait pour rouler en profitant de sa mécanique, à la différence de certaines autos de collection fragilisées par un entretien incertain. Les moteurs 250 ont une réputation justifiée de robustesse une qualité sur laquelle ont été bâtis les innombrables succès de Ferrari en course d'endurance.

Lorsqu'on considère le chiffre de cinquante mille (!) Ferrari modernes construites, offertes en général entre 100 à 150.000 € en seconde main -mais dont la valeur baisse avec le temps -, on se rend compte du degré de préciosité qu'ont atteint au contraire les quelques centaines de  Ferrari "250" (ensemble des modèles) -  pièces de collection hautement recherchées et jalousement préservées par leurs propriétaires. 351 exemplaires seulement de la 250 GT PininFarina ont été fabriqués. Nous estimons qu'il en reste moins d'une centaine en état de circuler, dont vraiment très peu sont en parfaite condition.

Sa valeur monte régulièrement : il est devenu difficile d'en trouver en très bel état, même au-delà de 100.000 €, alors que son prix de marché voilà environ deux ans était d'environ 70.000 €. L'acheteur qui a acquis le dernier coupé 250 GT PF que nous avions sélectionné voilà un environ un an a déjà fait une excellente affaire à environ 130.000 €. Plus récemment (Gstaad, Décembre 04), un coupé 250 PF s'est disputé jusqu'à se vendre à 150.000 € (avec frais). Cela confirme ce que nous avions indiqué: le prix réel de transaction des 250 GT PininFarina augmente régulièrement et dépassera bientôt les 150.000 €, à comparer aux 230-250.000 € qu'il faut débourser pour acquérir une "Lusso".

Ce fondement économique et historique vaut pour tous les modèles de la génération 250 GT et leur confère un prix de marché stable pour les plus chères (plus du million d'€ pour une SWB, plus de 5 millions d'€ pour une GTO), et en hausse régulière pour les autres, qu'il s'agisse des Boano, Europa, ou 250 GT PininFarina.

Prix / Price: TROP TARD, VENDUE

Photos d'époque: à g. le pianiste Arturo-Benedetti Michelangeli devant sa 250 GT PininFarina.

A dr. première Présentation du modèle à Milan en Juin 1958.


AUTODROME CANNES

Tel. +33 (0)4 92 99 19 00 / Fax +33 (0)4 93 99 10 11 / Mail : contact@autodrome-cannes.com