FERRARI 365 GT/4 BB
1975 - Rouge / cuir noir
La toute dernière Ferrari construite artisanalement. 387 exemplaires.
La voiture mise en vente. La BB est non seulement la première Ferrari de route à moteur central, c'est aussi l'apogée de la lignée des Ferrari Grand Tourisme construites à la main...
Historique du modèle.
L'histoire de la "Berlinetta Boxer" remonte à la présentation en 1966 par Lamborghini de la Miura, première GT à moteur central-arrière transversal. Avec sa ligne agressive, sa structure innovante inspirée des Sport-Prototypes de l'époque, la Miura, présentée de surcroît par une marque encore peu connue, défiait la suprématie des Ferrari GT à moteur avant (275 GTB/4, Daytona).
Ferrari devait réagir, même si sa doctrine était alors que le moteur avant était la meilleure solution pour une routière. La Daytona continuait d'ailleurs d'avoir du succès auprès des clients grâce à ses performances et à sa ligne. Ferrari se donna donc le temps de peaufiner sa première GT à moteur central. Le processus commença dès 1968, où PininFarina présenta l'étude P6 à moteur central, dérivée des prototypes P3/P4. Cette lente gestation aboutit à la présentation au Salon de Turin 71 de la 365 GT4 / BB, radicale avec son dessin proche de la P6, et devant succéder à la Daytona.
L'interprétation du thème de la GT à moteur central par Ferrari et PininFarina fut magistrale : d'une part la ligne n'a pas pris une ride, au contraire elle s'est révélée comme intemporelle et éternelle ; d'autre part, la conception et la technique de la BB sont irréprochables, et donnent immanquablement le "grand frisson" dû à la proximité étroite de cette GT racée avec les technologies de course. En conséquence, la première BB - la 365 - est recherchée avec acharnement par les connaisseurs car c'est une véritable icône Ferrari à son apogée.
On peut considérer que ce modèle constitue d'une certaine façon l'apogée de la Grand Tourisme Ferrari de l'époque d'Enzo. Immédiatement après, l'esprit et l'essence même des GT dérivées d ela course semblèrent se dissoudre, avec la Restarossa, modèle industriel conçu sous le patronage de Fiat, et qui connut un large diffusion commerciale, mais reste encore aujourd'hui une simple voiture sportive d'occasion, alors que la BB est passée au stade de pièce extrêmement désirée et que les collectionneurs se disputent.
La production - artisanale, il faut le rappeler - commença après la présentation de la BB définitive au Salon de Paris 73, alors que les nombreux succès en compétition des Ferrari 312 B en F1 et 312 PB en Sport-Prototype avaient confirmé la validité technique de la structure 12 cylindres à plat, oeuvre de Mauro Forghieri, et désignée aussi parfois comme un "V à 180°".
La nouvelle Ferrari combinait une ligne superbement pure et efficace, dessinée par Leonardo Fioravanti pour PininFarina, et la puissance déferlante d'un flat 12 de 4390 cm3, dont l'architecture était, dans la meilleure tradition Ferrari, étroitement dérivée des moteurs de compétition.
A gauche, esquisse de Pininfarina pour la première BB: une extraordinaire pureté de lignes.
A droite, le sculptural moteur de la 365 BB, issu de la F1: 4,4 litres et 385 chevaux à 7700 tm/n...100 chevaux de plus que la GTB/4 !
Les versions ultérieures, 512, à la cylindrée augmentée à 4,9 l. moins typés et plus paisibles, n'atteignaient que 6800 t/mn.
Grâce à une étude aérodynamique approfondie, l'alimentation en air et le refroidissement du moteur ne nécessitaient plus de prises d'air latérales jusque-là inévitables sur les prototypes de compétition à moteur central. Le flat-12 issu de la plus récente technologie compétition, innovait aussi par un système de distribution par courroies, plus silencieux que les chaînes, et réduisant l'inertie des pièces en mouvement. A noter qu'à cette époque aucune obligation de remplacement systématique de ces courroies n'était faite ; cela devint le cas ensuite pour des raisons commerciales.
Il convient de distinguer trois séries successives, dont la valeur n'est pas du tout identique :
- la
première fut la 365 GT/4 BB (365 pour la cylindrée unitaire, 4 ACT, et BB signifiant Berlinette Boxer). C'est un exemplaire de cette version la plus rare que nous mettons en vente.- puis vint la
512 BB (la nomenclature était alors une combinaison du nombre de litres de cylindrée, soit 5, et du nombre de cylindres, 12),- enfin la
512 BBi (i pour injection).
Les versions de compétition remportèrent de nombreux succès (sous les couleurs du NART et du garage Francorchamps), dont l'un des plus notables fut la victoire au Mans en 81 en catégorie IMSA.
La 365 GT/4 BB.
La 365 GT/4 BB à carburateurs dispose d'un douze cylindres de 4390 cm3 en alliage léger, à chemises rapportées en fonte, avec lubrification par carter humide, et délivrant 380 chevaux à 7700 t/mn.
Cette première version se reconnaît esthétiquement à ses six feux arrières ronds et à ses rarissimes six sorties d'échappement. Elle ne comporte pas la prise d'air inférieure devant les roues arrière, qui apparut sur les modèles suivants ; sa forme est ainsi plus pure. Très basse (1,10 m) elle fait immédiatement paraître la Daytona comme d'une autre génération : elle se compare aujourd'hui favorablement à sa rivale de l'époque la Miura, avec cependant des lignes objectivement plus épurées pour la Ferrari.
Elle a été produite à 387 exemplaires seulement, entre 1973 et 76, elle est donc bien plus rare que les 512 et 512 i, diffusées chacune à un millier d'exemplaires. Cette rareté, et son identité de "version originale" - plus pure et intacte que les suivantes en font une icône qui se range désormais aux côtés des GTB et Daytona.
En 1976, la 365 GT 4/BB fut remplacée par la 512 BB, à la cylindrée portée à 5 litres, pour une puissance cependant inférieure d'une vingtaine de chevaux (360), et atteinte à 6800 t/mn au lieu de 7700. La carrosserie perdait l'originalité des six feux / six échappements, qui rendent la 365 si exclusive. Ensuite fut présentée la version à injection 512 BBi, ne délivrant plus que 340 chevaux en raison notamment des nouvelles contraintes imposées par les normes anti-pollution.
Avec plus de chevaux dans l'absolu, mais aussi plus de puissance au litre, et un régime maxi plus élevé, le moteur 4,4 litres de la 365 GT4 BB a beaucoup plus de caractère que celui de ses deux descendantes ; il est plus proche de la course que le 5 litres des versions ultérieures.
Ce coupé deux places dispose d'un châssis tubulaire renforcé de panneaux métalliques, tandis que la carrosserie réalisée chez Scaglietti est en acier avec ouvrants en aluminium, et certains éléments en composite fibre de verre: nez et jupe arrière. Il est donné pour 290 km/h (Auto Motor & Sport la chronométra à 281,3 km/h en 1776), et effectue les 400 m départ arrêté en 13 secondes.
La 365 BB de Guitteny-Migault occupa rien moins que la deuxième place au général en début de course aux 24 H du Mans 1977.
Malgré des ennuis mécaniques, cette version de 400 chevaux, très proche de la série, finit la course en 16 ème position.
La voiture, développée par l'équipe "privée" North American Racing Team, avait précédemment enlevé la 6 ème place à Sebring en 1975.
La voiture mise en vente.
Ce exemplaire de 1975 est splendidement fini en rouge, bas de caisse compris, avec intérieur en cuir noir et moquettes rouges. Sa présentation est irréprochable, jusqu'à la sellerie parfaitement bien préservée. Cette 365 GT4/BB a été la propriété d'un important collectionneur possédant également entre autres une 250 GT Boano, et deux Aston-Martin DB4.
Elle affiche moins de 49.000 km, et a constamment bénéficié des entretiens et travaux appropriés, dont la plus récente chez un important concessionnaire Ferrari, avec d'une remise à neuf des courroies de distribution, remplacement des durits d'essence et d'eau, remplacement des faisceaux de fils de bougies, pneus neufs, et autres travaux d'entretien, vérifications et réglages.
Elle a toujours bénéficié d'une maintenance soignée dans les ateliers spécialisés Ferrari. Elle se présente en état de fonctionnement et de présentation parfaits. Elle est parfaitement authentique dans sa définition avec les triples feux arrière, et l'échappement inox conforme à celui d'origine, avec deux rangs de triples sorties ; seule petite déviation - justifiée - par rapport à l'équipement d'origine, le nez a été équipé du spoiler de la version ultérieure, pour des raisons de sécurité et de stabilité à haute vitesse. Ce détail est évidemment aisément réversible.
A propos de valeur sur le marché, rappelons que sa concurrente de l'époque, la Lamborghini Miura se situe entre 200 et 240.000 € pour des exemplaires en parfait état. Une aussi rare Ferrari de l'époque d'Enzo Ferrari, la dernière et ultime possédant les "chromosomes" de la marque, et dans un tel état, est une opportunité à saisir sans aucune hésitation. N'oublions pas que sur les 387 produites, de plus en plus recherchées, peu sont en aussi bel état. Leur cote monte donc avec raison, tout comme celle des Daytona (pourtant bien plus répandues), qui se négocient désormais autour de 200.000 Euros.
Nous la présentons aux amateurs connaissant la valeur non seulement du modèle, et de son importance dans l'histoire de Ferrari, mais de la priorité à donner à un exemplaire de cette qualité.
Le dernier mot revient à Sergio Scaglietti dont la firme était chargée de l'assemblage des BB (cité par le magazine "Octane", 12/03): It was something special ; it was the last car where we made everything by hand" ; "c'était quelque chose de spécial : ce fut la dernière voiture où nous fabriquions tout à la main".
Ensuite, vint l'ère Fiat et la Testarossa, Ferrari de l'ère industrielle fabriquée 7000 exemplaires - soit vingt fois plus que la première BB... La rareté et l'importance historique de la toute première BB sont de mieux en mieux reconnues par les collectionneurs, et la valeur actuelle de la
365 BB sur le marché reflètent ces facteurs objectifs.PRIX : 130.000 €
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