AUTODROME

SALON DE GENEVE 2004

Voici un aperçu du Salon de l'Automobile de Genève (qui s'est tenu du 4 au 14 Mars 2004), à l'occasion duquel Pagani Automobili présentait sa gamme, la berlinette Zonda C12S et le Roadster Zonda S.

La finition choisie pour la berlinette exposée a été jugée particulièrement raffinée par les visiteurs et journalistes : il s'agit d'un anthracite mordoré (un gris sombre métallisé avec de microscopiques particules métalliques aux légers reflets or et bronze), et la sellerie est en cuir naturel "tan" pour les sièges et les contre-portes, tandis que le tableau de bord est en cuir mat gris foncé.

La voiture est équipée des roues en aluminium forgé, de plus grand diamètre vues sur le roadster l'an passé. Cette automobile de très haute performance affiche, dans cette finition, un caractère encore plus affirmé et exclusif, grâce à la fusion visuelle des éléments en carbone apparent - jupes, déflecteur avant - avec l'ensemble de la carrosserie, elle aussi entièrement en composite carbone, rappelons-le.

Vue générale du stand Pagani Automobili

Juste avant l'ouverture au public, l'éclairage plus faible rehausse les nuances.

Le roadster Zonda S confirme son pouvoir d'attraction irrésistible - celui qui est exposé est fini dans l'étonnante couleur jaune perlé vue en 2003, mais cette fois, l'intérieur est revêtu d'une sobre sellerie noire. Un de nos excellents clients venu spécialement à Genève a, dès le second jour du Salon, signé une commande pour ce modèle fascinant qu'il était venu admirer une nouvelle fois avant de se décider... 

A gauche: Horacio Pagani en discussion avec Claude Levy, Directeur d'Autodrome. 

Au centre: un client intelligent prend la bonne décision. 

A droite: un sourire en dit long.

La toute dernière Pagani produite est finie en rouge métallisé avec sellerie en cuir et nubuck anthracite. Une Zonda fait immanquablement battre le coeur plus vite...

Sur le stand Lamborghini, présentation originale du Roadster Murcielago, fixé verticalement contre un mur. La partie arrière est traitée dans un style anguleux, très proche du prototype vu à Détroit et la baie moteur dévoile un bâti tubulaire destiné à renforcer la rigidité, mais qui limite l'accessibilité à la mécanique.

Sur la voiture verticale, le traitement de l'intérieur en cuir clair côté pilote ne manque pas d'un certain charme. La ligne est séduisante, même si le poids, déjà conséquent sur la version fermée, devrait représenter un handicap pour les performances dynamique.

Bertone expose un exercice de style sur base Aston-Martin. Il semble que les dessinateurs de cette grande maison soient eux aussi gagnés par la tendance à la redite des canons en vigueur dans les années soixante. Les extraordinaires Carabo, Stratos, Bravo, sont bien loin... Nous reviendrons prochainement sur ce sujet très important de l'évolution du style automobile.

Chez VW-Audi, le prototype Veyron est à peu près celui vu en 2003, 2002, etc. La couleur est cette fois un "total-look" un peu triste en bleu, intérieur compris. Le groupe vient d'annoncer, comme nous l'anticipions dans le dernier numéro d'Autodrome-Bulletin, que la voiture ne sera pas disponible avant ... le deuxième semestre 2005, soit dix huit mois supplémentaires de retard, alors que cela fait déjà cinq bonnes années que VW promène ce leurre marketing de salon en salon.

L'explication fournie est que la mise au point doit être achevée avant la livraison aux clients. C'est en effet préférable... si jamais la voiture est un jour produite, ce qui est très improbable. Sur le stand, on affirme que cette voiture est la première de production (un an et demi avant les livraisons ?...), la preuve : un auto-radio fonctionne à l'intérieur !

Rolls-Royce présente, à côté de la Phantom la très belle étude de cabriolet 100 EX, présentée comme automobile expérimentale plutôt que comme concept car, ce qui est approprié car cette voiture ne cherche pas les effets faciles, mais plus simplement elle annonce probablement une nouvelle "Corniche", en tous cas une quatre places décapotable basée sur la berline actuelle.

Le volume général ne manque pas d'allure, avec une capote surbaissée à ma manière de certaines autos des années 30/40. Le traitement de la calandre déroge à la sacro-sainte verticalité rectiligne, tout en conservant une noblesse de proportions  intéressante. Des éléments en bois clair apparaissent en couverture de la capote lorsque celle-ci est repliée, s'apparentant aux finitions utilisées sur certains bateaux.

A noter que BMW, dans les documents de presse, a le bon goût de se présenter non en propriétaire mais comme "gardien" (custodian) de la marque Rolls-Royce. C'est une manière intelligente de concevoir la prise en charge d'un tel héritage.

Chez Ford, on travaille à retrouver le caractère exclusif des Aston-Martin par des finitions recherchées, notamment celle de la nouvelle DB9 Volante, présentée dans un  beau bleu clair métallisé, avec un intérieur orné de bois clair, très élégant.

Le jeune constructeur suédois Koenigsegg présente une nouvelle version de son coupé dont le prototype avait été présenté au Mondial 2000. Sur le moteur 4,7 litres (d'origine Ford), la pression de suralimentation a été augmentée par le montage d'un nouveau type de compresseur. Huit cents chevaux sont revendiqués, avec un châssis central en composite, et un dessin étonnant. A la différence de bien d'autres, la production a réellement commencé. Nous aurons l'occasion d'en reparler.

Ci-dessous quelques photos complémentaires de certains modèles exposées à ce salon de Genève 2004, où le plaisir d'admirer de belles automobiles reste heureusement intact (les deux photos ci-dessous à droite sont des documents de presse Bentley).

La Bentley Arnage R et son tableau de bord exquis, et la Limousine allongée, avec un exemple de traitement de l'aménagement intérieur par Mulliner (les possibilités sont en fait infinies, puisque le client est libre d'exprimer absolument toute exigence qui soit raisonnablement concevable).

La Maserati MC12 en version route et, à droite, en version de course ; elle est bien entendu plus qu'étroitement basée sur la Enzo, même si la carrosserie diffère entièrement.

La Ferrari 575 GTC apportait une tonalité compétition assez rafraîchissante avec son immense aileron ; en comparaison, le modèle de série (à droite) manque esthétiquement un peu d'aplomb ; il peut désormais être doté d'une option "handling GTC" comprenant notamment des disques de freins en carbone-céramique.

Malgré ses performances, on a un peu de mal à se passionner pour la Porsche Carrera GT, aux formes trop voisines de modèles existant déjà. De la Maserati Quattroporte, dont le style mou n'est pas très convaincant, nous ne vous présentons que l'intérieur qui est en revanche à la hauteur des attentes ; chez Maserati, on a toujours su entretenir le plaisir du conducteur ... La minuscule Birdcage était là pour évoquer les (lointain) passé de la marque en compétition.

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