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En 1998, le nom de Horacio Pagani est encore inconnu, il évoque maintenant pour le public une marque d’automobiles. Mais entre temps très peu de gens savent ce qui s’est réellement passé ; et seuls quelques-uns s’en souviennent aujourd’hui... 

Nous y étions et nous en avons été acteurs directs.




La Zonda C12 numéro  03

 

C'est Autodrome qui a acquis la première Pagani de production : cette Zonda C12, numéro de châssis 03 a été notre voiture de démonstration.

Le châssis 01 a servi au crash-test, et le 02 a été utilisé comme base de développement.


 
 

Par la suite, il nous est arrivé de la confier comme voiture d'essai à nos clients avant qu'ils ne commandent leur propre Zonda.

Cette toute première Pagani 03 était encore une version préliminaire, à moteur AMG 6.L. et boite de vitesses ZF; elle est liée à notre histoire et à celle de la marque. Nous l'avons vendue, puis rachetée, à plusieurs reprises, dont une fois à un très important Concessionnaire Ferrari en Allemagne, une satisfaction particulière, surtout à cette époque, puis nous l'avons cédée à un amateur établi en Suisse.

Nous avons donc en premier confronté la Zonda à "la vraie vie" et Autodrome, restera associé au véritable début de Pagani auprès du public.



La Zonda C12 "03" d'AUTODROME en 2000, durant sa période de démonstration et d'essais clients.

 
 

 
Au début de l'an 2000, AUTODROME devient le 1° Distributeur historique de PAGANI Automobiles. 




A cette époque, Pagani était dans l’anonymat. Il s'agissait encore d'artisanat, le petit atelier de San Cesario sul Panaro, ne pouvait à cette époque assembler que quelques voitures dans l'année. AUTODROME et Pagani décident de collaborer; en en devenant officiellement le premier représentant et distributeur, nous vendons ses premiers modèles et entreprenons de faire connaitre Pagani comme une marque.  

Spécialistes des automobiles Classiques depuis des décennies, nous savions que dans le passé de nombreuses créations artisanales, certaines pourtant très ambitieuses, ne furent construites qu'en quelques exemplaires, avant de disparaitre dans l'oubli. Mais la Pagani Zonda nous avait captivés par sa conception d'ensemble et sa qualité de construction.

A ses débuts, l'avenir du petit constructeur n'était pas écrit, loin de là: il aurait pu comme tant d'autres s'étioler peu à peu dans l'anonymat ou l'indifférence, faute de notoriété, de reconnaissance et surtout de clients.

C'était l'objet du défi auquel nous avons participé.

 
 




Mondial de l'Automobile de Paris, 2000, le public découvre la Zonda S, présentée par Autodrome.


Les débuts furent modestes, il n’était pas simple de convaincre des clients de grande expérience ou très privilégiés, qui s’adressaient presque exclusivement et naturellement à Ferrari ou Lamborghini. La Zonda avait des arguments, mais à ces niveaux, notamment de prix, l'image de la Marque, ou son absence, est capitale.


 

 

Chaque commande obtenue une par une, client par client était une étape franchie et une satisfaction; on montrait inlassablement, on faisait essayer, beaucoup, on expliquait en détail les choix techniques et la conception de ces voitures encore inconnues, on faisait aussi souvent le voyage en Emilie-Romagne jusqu'au petit atelier où elles étaient assemblées, pour accompagner un futur propriétaire et lui montrer comment il pouvait personnaliser entièrement sa voiture ce qui était un concept encore nouveau dans ces années-là.

A cette époque où régnait la passion pure, Pagani avait vraiment besoin de clients et pas question de liste d'attente, de séries "limitées" vendues avant d'être fabriquées.
Aujourd'hui, il en va différemment : on se dispute le soi-disant "privilège" d'obtenir un bon de commande à un prix insensé ; afficher cette  supposée faveur, et l'anticipation d'une plus-value financière sont souvent les premières motivations d’achat.

Aux débuts de Pagani, c'était une autre époque, tellement différente, la passion de ce genre de voiture se partageait avec ferveur, le prix était simplement un fait à prendre en compte. Plus forte que la raison était l'envie de se griser de plaisir au volant.
Les clients potentiels étaient des fins connaisseurs possédant dans leur garage une Mc Laren F1, une Ferrari F50 ou d'autres mythes mécaniques.



Nous devions faire preuve de persuasion auprès de ces interlocuteurs très exigeants. C'est souvent après des semaines de rencontres, discussions, échanges amicaux entre connaisseurs que finalement la décision était prise sur un élan de confiance : car il s'agissait d'acquérir une voiture des plus onéreuses auprès d'un constructeur à peine né.
Ce fut par ce parcours de patience, de volonté et de conviction, appuyé par des démonstrations passionnantes, que la voie fut ouverte, et tracée.

Jusque-là confiné dans ses terres d'Emilie-Romagne, l'artisan Italien, encore à ses débuts, devint peu à peu une marque et prit alors progressivement son essor international, avec la contribution active, déterminante, d'Autodrome et de son créateur.


 
 

Au début du chemin, montrer les Zonda à tous, rencontrer le grand public, les salons ont été essentiels.


 

Les contacts directs avec les clients potentiels et la presse ont été indispensables, mais la notoriété, l'image d'une marque se bâtissent auprès du grand public; c'est donc aussi lors des plus grands évènements, que AUTODROME présente et fait connaitre les PAGANI Zonda notamment au Mondial de l'Automobile dès 2000, puis en 2002 et 2004; pour cette édition, c'est l'attraction majeure, trois autos d'exception sont livrées à la curiosité des passionnés.

Jamais depuis, la marque ne fut représentée par un stand aussi important sur un salon.



C'était beaucoup d'émotions, susciter et recueillir l'intérêt, la curiosité des amateurs pour ces machines qu'ils découvraient. Le plaisir intense partagé lorsqu'un client, fier d'oser sortir des sentiers battus, heureux de participer à cette aventure nouvelle, se décidait à passer commande de sa propre Zonda.      

Ces années furent exaltantes, non seulement une expérience unique de vivre et d'aider à l'éclosion d'une marque nouvelle, novatrice, et montrer à quel point ces automobiles étaient abouties, mais aussi ces temps d'échanges avec Horacio Pagani, discutant de points précis de conception ou de style, d'évolution des modèles, ou des orientations pour le futur.

Ce chemin que nous avons parcouru, avec assurance et tant de détermination nous a passionné.



Avec un million et demi de visiteurs, le Mondial de Paris est dans ces années, le plus grand Salon Automobile du monde et la plus grande manifestation commerciale existante..

 

Les échanges entre Horacio Pagani et Claude LEVY dépassaient largement le cadre commercial, l'enthousiasme passionné pour la définition et la conception des automobiles était partagé. La collaboration fut très étroite et constructive, tant que la passion créatrice prédominait dans les motivations du concepteur Argentin.
L'aventure de ces premières années était captivante.

Autodrome est fier d'avoir été là au début, premier distributeur exclusif de Pagani, d'avoir acquis sa première voiture de production, puis fait connaitre et vendu en France comme à l'étranger, les tout premiers exemplaires de Pagani Zonda.
Nous n'avons pas compté nos efforts, vécu des moments extraordinaires, avec cette petite équipe des débuts que nous n'avons pas oubliée, et nous conservons la satisfaction ineffaçable d'une tâche accomplie: avoir aidé à franchir la première marche.


 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   

 


                    

                                                                               

 

 
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