Quelques images au salon Rétromobile

Iso A3/C présentée comme étant celle des 24 Heures du Mans 1965 (Châssis N° 222), très belle mais elle ne ressemble plus vraiment à la voiture de nos souvenirs. La valeur historique, la force émotionnelle, la vérité de l'objet résident bien pour l'essentiel dans ce qu'il porte comme traces de son histoire.

S'il n'en reste plus rien, si le moindre boulon est neuf, si la carrosserie brille comme elle n'a jamais brillé, si en ouvrant la porte, la dernière marque du passé est effacée, en quoi aujourd'hui est elle différente d'une autre, si ce n'est par son numéro ? La voiture et son histoire si précieuses n'ont elles pas disparu ?  L'émotion suscitée par un objet historique ancien, est essentiellement portée par les cicatrices de sa vie traversant le temps.

Le siège de course moderne, une finition d'ensemble et une peinture flatteuse mais anachroniques, elle ne ressemble pas à nos souvenirs, une voiture de course historique, n'est elle-même qu'en état d'origine. 

A noter, sur ces photos d'époque, la présence d'un seul rétroviseur extérieur, positionné d'ailleurs différemment sur l'aile au dessus de la roue, et les vitres latérales ouvrantes, remplacée aujourd'hui par des rectangles en plexiglas coulissants.

Par comparaison ce Coupé Mercedes 250 SE ( Autodrome ), presque contemporain de 1967, qui lui non plus n'a jamais été restauré, a été conservé et maintenu dans un état extraordinaire, c'est évidemment la plus belle des conditions, mais elle est rarissime.   [ voir en détails ]